Les origines de la Saint-Valentin

Si aujourd’hui, la fête de la Saint-Valentin est synonyme de joie et d’amour, il faut rappeler que le pauvre Valentin a payé de sa vie pour défendre les droits des gens qui s’aiment. L’histoire de la fête des amoureux remonte à l’époque de l’Empire romain. Prêtre chrétien, Valentin s’attira les foudres de l’Empereur Claude II en décidant de marier les couples. L’Empereur venait à ce moment d’interdire les célébrations de mariages puisque, selon lui, les hommes qui étaient engagés dans une vie maritale et familiale devenaient de bien mauvais soldats. Ils avaient alors des intérêts qu’ils ne pouvaient laisser derrière eux.

C’est à l’abri des regards indiscrets que Valentin bénissait l’union des couples qui lui en faisaient la demande. Il va sans dire que cette pratique n’avait pas l’heur de plaire à Monsieur L’Empereur qui décida d’y mettre un terme de façon sanglante. C’est ainsi que, un certain 14 février entre 268 et 273 (historiens ne semblent pas s’entendre sur l’année exacte), Valentin fut décapité après avoir été emprisonné. Toutefois, avant de connaître une fin aussi atroce, tandis qu’il attendait son châtiment, il fit la connaissance de la fille du gardien de prison qui lui était assigné. Cette dernière était aveugle. Valentin se lia d’amitié avec cette jeune fille et lui redonna la vue. Juste avant d’être martyrisé, il lui offrit des feuilles rappelant la forme d’un cœur et il signa : « De ton Valentin ». Afin d’honorer son sacrifice pour l’amour, Valentin a été canonisé.

Mais l’amour était célébré bien avant l’époque de Valentin. Depuis fort longtemps, à la mi-février, il existait une fête païenne appelée les Lupercales. Ce nom lui était donné en l’honneur de Lupercus, le dieu des troupeaux et des bergers. Durant cette fête, se déroulait un genre de loterie de l’amour où les jeunes hommes devaient tirer au hasard le nom d’une jeune fille. Ainsi, les couples étaient formés pour une période d’un an. L’histoire ne dit pas si cette loterie ne faisait que des gagnants… En 496, le pape intervint dans cette pratique qu’il jugeait peu respectueuse envers les femmes. Il décida donc d’honorer la mémoire de Valentin et le choisit à titre de patron des amoureux. Il décida que le 14 février serait l’occasion de le fêter. Comme pour bien d’autres fêtes, la fête religieuse s’est superposée, en l’étouffant, à la fête païenne.

Au Moyen Âge, on désignait le cavalier de chaque jeune fille comme étant son valentin. Le 14 février, se déroulait un jeu de devinette où les filles essayaient de découvrir qui serait l’élu de leur cœur et quel genre de vie maritale elles vivraient. Ainsi, elles devaient observer les oiseaux. Par exemple, si elles voyaient un moineau, cela signifiait qu’elles épouseraient un homme peu fortuné, mais qu’elles connaîtraient une vie très heureuse. La vue d’un chardonneret désignait l’union avec un homme riche tandis que le rouge-gorge indiquait un mariage avec un marin ! Au fil du temps, les Valentin se sont multipliés : il n’existe pas moins de sept saints chrétiens qui répondent au nom de Valentin et ils sont tous fêtés le 14 février. Ainsi, en Allemagne, la Saint-Valentin fait référence à Valentin de Rhétie qui a laissé sa marque au Ve siècle, comme guérisseur de l’épilepsie.
Mais il y a tant d’histoires sur la Saint-Valentin. Quelle est la véritable version ? Le plus important est sans doute de savoir que le 14 février est une journée spéciale où l’amour s’impose dans ce monde qui en a bien besoin. Bonne fête, les amoureux !

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