Lupercus, les oiseaux…
La
Saint-Valentin étant un jour hors du commun, depuis l’antiquité elle
suscite des peurs et des espoirs. Des superstitions bien compréhensibles
pour qui cherche l’amour !
LUPERCUS ?

Le mythe et les superstitions liés à la Saint-Valentin ont débuté
pendant la Rome antique. A cette époque, la fête des amoureux n’existait
pas encore telle que nous la connaissons mais les Romains commémoraient
les Lupercales ou festival de Lupercus. Cette fête se tenait le jour du
15 février. Elle honorait le dieu de la fertilité, Lupercus. Ce dieu
était traditionnellement représenté à moitié nu et vêtu de peaux de
chèvre. A l’occasion des Lupercales, les prêtres sacrifiaient un bouc
aux dieux et après s’être enivrés ils couraient dans les rues de Rome
pour un rituel très étrange. Quand ils touchaient une femme de leurs
peaux de chèvres, elle était censé devenir fertile. Les femmes enceintes
se précipitaient vers les prêtres puisque leur contact était sensé
faciliter l’accouchement. Cette même fête avait pour but d’honorer
Junon, déesse des femmes et du mariage ainsi que Pan, le dieu de la
nature. Les Lupercales étaient la grande fête de la reconnaissance et de
la Fécondité. Les Lupercales furent abolies par le pape Gélase Ier en
495 en raison principalement de leurs tempéraments païens et
démoniaques.
VIVE LE CHARDONNERET !!!

Au Moyen-Age, alors que la Saint-Valentin était célébrée chaque année
comme une fête du renouveau et de l’amour, des légendes teintées de
superstitions virent le jour. On racontait ainsi que les jeunes filles à
marier pouvaient entrevoir l’avenir ce jour là. Si elles voyaient un
chardonneret leurs mariages seraient à coup sûr avec un homme riche.
Croiser un rouge-gorge signifiait que le mariage serait avec un homme
portant uniforme. Un vol de cygnes annonçait un heureux mariage tandis
que la vue d’un écureuil annonçait un mariage marqué par le sceau de
l’avarice du marié. Croiser un moineau signifiait que le mariage serait
heureux mais peu fortuné… Comme on le voit la plupart des
superstitions de cette époque étaient liées aux oiseaux. Pendant
longtemps les hommes pensaient que la Saint-Valentin était le coup
d’envoi de l’accouplement. « A mi-février, bon merle doit nicher ».
TOUJOURS D’ACTUALITE…

D’autres superstitions plus régionales ont engendré des pratiques
particulières comme la Saudée en Lorraine qui consistait pour les jeunes
garçons des villages à former des couples improbables pour une année
entière. Une pratique connue déjà au temps des Lupercales romaines… Si
de nos jours les superstitions ne font plus peur à personne, la
tradition de déclarer sa flamme le jour de la Saint-Valentin reste
toujours d’actualité. La fête païenne à l’origine puis religieuse, est
aujourd’hui dans bien des pays en passe de n’être plus qu’une fête
purement commerciale… Heureusement, les vrais amoureux seront toujours
là pour veiller au grain et gâter les êtres chers de douces attentions,
de petits billets tendres ou encore de baisers fougueux.